Le silençage génique par ARN
Les gènes sont exprimés ou transcrits pour produire une protéine. L'ARN messager (ARNm) transmet ce code de l'ADN aux ribosomes en vue de l'assemblage des protéines. La plupart des protéines, dont l'ARNmi, peuvent interférer avec ce processus et réprimer la transcription des gènes suite à une dégradation de l'ARN et l'élimination des groupes d'adényle (déadénylation). La mise en lumière des mécanismes sous-jacents pourrait contribuer au développement d'outils thérapeutiques à même de bloquer de manière sélective la production des protéines impliquées dans le développement des maladies. Les chercheurs du projet MIRNA MECHANISM («In-vitro system for mammalian miRNA function») ont analysé la réaction des ARNmi en manipulant la biochimie du système de transcription génétique chez la drosophile. Les scientifiques ont montré que si l'ARNm présente une séquence poly (A) composée de nombreux groupes d'adényle rassemblés tels des polymères, la répression est plus efficace. La protéine de liaison au poly (A) (PLPA) contrôle l'ampleur du silençage génique. Les chercheurs ont analysé le complexe de silençage par ARNmi (CSmi) et isolé les protéines responsables. Ils ont ainsi constaté que la PLPA faisait office de co-répresseur de la transcription des gènes et que plus la séquence poly (A) était longue, plus l'inhibition était forte. Les résultats bouleversent les modèles actuels selon lesquels Csmi influencerait la fonction positive de la PLPA lors de la transposition. Les résultats du projet MIRNA MECHANISM ont une importance majeure dans le contrôle des maladies et de la santé humaine. Les ARNmi jouent un rôle dans le cancer et le diabète notamment. Les données sur l'action et la structure de ces éléments moléculaires sont essentielles dans le développement de médicaments visant à rendre les gènes à l'origine des maladies chroniques silencieux.