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Le comité scientifique soumet des propositions pour lutter contre les maladies d'origine alimentaire

La Commission européenne a adopté des mesures visant à réviser la législation actuelle sur la prévention et le contrôle des maladies d'origine alimentaire en réponse à un avis du comité scientifique des mesures vétérinaires en rapport avec la santé publique (CSMV). M. David B...

La Commission européenne a adopté des mesures visant à réviser la législation actuelle sur la prévention et le contrôle des maladies d'origine alimentaire en réponse à un avis du comité scientifique des mesures vétérinaires en rapport avec la santé publique (CSMV). M. David Byrne, Commissaire en charge de la Santé et de la Protection des consommateurs a déclaré à ce propos: "Il s'agit d'une étape importante dans notre campagne visant à améliorer la sécurité alimentaire. Le fait que de nombreuses personnes soient chaque année atteintes d'une maladie d'origine alimentaire pouvant même parfois s'avérer mortelle ne semble guère retenir l'attention des médias." Le CSMV a rendu, en avril 2000, un avis sur le contrôle des zoonoses (maladies ou infections qui passent de l'animal à l'homme), appelant un renforcement des contrôles et une meilleure surveillance afin de renverser la tendance à l'augmentation des zoonoses observée au cours des dernières décennies. Les deux types de zoonoses les plus communes dans l'UE sont provoqués par la salmonelle et le campylobacter, dont respectivement 165 659 et 126 981 cas ont été notifiés en 1999. Ces chiffres ne représentent vraisemblablement que la partie visible de l'iceberg, en raison du grand nombre de cas qui ne sont pas enregistrés et de la faible incidence des diagnostics de laboratoire. Le rapport du CSMV, qui est axé sur sept des principaux agents zoonotiques, souligne un certain nombre de domaines d'inquiétude. Le comité établit que dans environ cinq pour cent des cas de salmonellose, une complication sérieuse, notamment des séquelles comme l'arthrite réactive, apparaissent. Dans environ deux pour cent de ces cas présentant des complications (soit dans un cas de salmonellose sur 1000), le patient meurt. Le CSMV a estimé à environ 200 morts par an dans l'UE, et a laissé entendre que la plus grande résistance de certaines souches de salmonelles aux antibiotiques peut aggraver les effets de la maladie et accroître le risque de séquelles ou de décès. Le CSMV a également estimé que dans un cas sur 1000 de campylobactériose, une paralysie neuromusculaire aiguë connue sous le nom de syndrome de Guillain-Barré survient. Le comité a également averti que la listériose, une infection toutefois moins répandue que la salmonellose et le campylobactériose, peut s'avérer fatale dans 20 à 40 pour cent des cas. Chez les personnes immuno-déficientes, le comité scientifique mentionne que ce chiffre pourrait atteindre 75 pour cent. Dans son rapport sur le contrôle des zoonoses, le CSMV a aussi indiqué un certain nombre de domaines où des recherches approfondies seraient bénéfiques. Citons notamment le développement de techniques précises de diagnostic, à utiliser dans l'UE entière, pour tester la présence de salmonellose chez les animaux vivants, de même que d'autres recherches sur l'épidémiologie des infections zoonotiques dans les fermes. Le comité a également suggéré que des recherches supplémentaires sur les causes des infections par campylobacter et sur les réservoirs naturels de la maladie pourraient aussi dégager d'importantes pistes en vue du contrôle du taux des infections humaines. L'avis du CSMV a déclenché un projet de collecte d'informations, à l'échelon communautaire, sur l'incidence des maladies d'origine alimentaire, les Etats membres ayant soumis leur rapport national en mars de cette année. Les propositions adoptées par la Commission comprennent une nouvelle directive obligeant les Etats membres à mettre en place des systèmes de surveillance des agents zoonotiques tout au long de la chaîne alimentaire et à participer à des programmes coordonnés de surveillance pour enregistrer les niveaux d'infections zoonotiques dans l'UE. Les mesures, qui seront cofinancées par le budget communautaire, comprennent également la collecte de données sur les foyers de toxi-infection alimentaire et le développement de la résistance antimicrobienne chez certains agents zoonotiques. La réglementation proposée jette également les bases d'un programme de réduction des infections zoonotiques à la source, grâce à une politique coordonnée de réduction des agents pathogènes, ciblée en particulier sur la salmonelle. La future Autorité alimentaire européenne, un organisme de sécurité alimentaire indépendant qui doit être instauré pour 2002, serait responsable de la surveillance des données relatives au contrôle et à la prévention des zoonoses en vertu de la législation révisée.

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