De nouvelles théories macroéconomiques redéfinissent l'inflation
L'étude de la macroéconomie est remise en question suite à la récente crise économique mondiale dont les effets sur nos économies continuent de se faire sentir. La résolution de problèmes macroéconomiques tels que l'inflation peut être facilitée par de nouvelles recherches sur l'inférence structurelle, c'est-à-dire l'inférence causale basée sur la structure ou la théorie du sujet sous-jacent pour identifier la variation exogène dans les données d'observation. Financé par l'UE, le projet ISIDCE (Identification and structural inference of dynamic causal effects: Theory and applications), a étudié de nouvelles méthodes d'inférence structurelle ainsi que leur application à la théorie macroéconomique. Au travers de l'inférence structurelle, l'équipe a aussi cherché à savoir si les attentes concernant l'inflation jouent un rôle important dans la détermination de l'inflation actuelle. Ceci peut aider les décideurs à améliorer leur gestion des attentes pour atteindre leur objectif politique de contrôle de l'inflation. L'idée que l'inflation passée affecte l'inflation actuelle par son impact sur les attentes concernant l'inflation future est considérée comme un instrument «faible» d'étude de l'inflation. Dans ce contexte, l'équipe du projet a étudié les méthodes d'inférence disponibles, jugées comme étant des instruments solides à faibles. Elle a travaillé à de nouvelles méthodes basées sur la variation des données (jusqu'ici inexplorée), et les a appliquées aux questions macroéconomiques ouvertes actuelles. L'équipe a pu améliorer la portée des méthodes d'inférence actuelles, et a publié les résultats dans Econometrica, une importante revue universitaire d'économie à comité de lecture. Elle a aussi décrit une nouvelle méthode d'inférence causale pouvant être appliquée à l'inférence sur la base de données temporelles. La méthode préconise d'utiliser la variation induite par le changement structurel comme instrument permettant d'identifier les effets de causalité stables dans le temps. L'équipe du projet ISIDCE a ainsi développé une nouvelle méthode d'identification des effets de causalité à partir de données non-expérimentales et appliqué les résultats à deux modèles macroéconomiques importants. Cette méthode utilise la variation induite par le changement structurel pour identifier les effets de causalité stables dans le temps. Ses résultats ont été publiés dans deux articles traitant de l'estimation de la courbe de Phillips néokeynésienne (offre) et de l'analyse du modèle d'équation d'Euler (demande). Par ailleurs, le projet ISIDCE a analysé la courbe de Phillips néo-keynésienne et proposé de nouvelles connaissances permettant de comprendre sa complexité, ainsi que des pistes de recherches futures. Ces résultats ont été présentés lors d'importantes conférences données dans le monde entier et au travers de nombreuses publications. Ils ont attiré de nouveaux financements pour affiner encore davantage les nouvelles théories et les améliorations liées à l'inférence structurelle des effets dynamiques de causalité. Le projet aura certainement un impact positif sur la théorie macroéconomique.