Un nouveau modèle améliore notre compréhension des interactions économiques émotionnelles
La discipline de l'économie comportementale joue un rôle de plus en plus important dans la compréhension et la gestion de notre économie. Par exemple, comprendre les inquiétudes distributives (s'inquiéter de la distribution des richesses des autres) peut révéler la raison pour laquelle les gens achètent des marchandises pour améliorer leur statut social. De même, placer les préférences au-delà des croyances (considérer ce que les autres pensent de vous) peut affecter les interactions économiques entre les gens. Cela implique des sentiments de culpabilité ou de jalousie qui peuvent survenir lorsque quelqu'un a des croyances différentes des autres. C'est un phénomène que l'on rencontre souvent sur le lieu de travail. Dans ce contexte, le projet NEUROCHOICE (Neural Mechanisms of Emotional Economic Interactions), financé par l'UE, a développé un modèle mathématique de préférences sociales et de préférences sur nos croyances. À l'aide d'une approche multidisciplinaire, le projet a utilisé des informations pertinentes de domaines tels que l'anthropologie, l'économie et la psychologie évolutionniste. Le projet a également validé le modèle pour s'assurer qu'il peut calculer avec précision la résistance relative des préférences des gens sur les croyances des autres. Alors que certaines études révèlent comment les interactions entre les agents économiques sont influencées par les croyances des autres et les intentions des autres, les économistes ne disposent pas d'un cadre solide pour étudier le sujet en profondeur. Le projet a utilisé des outils pour permettre aux économistes et aux décideurs d'étudier comment les gens possèdent certaines préférences sur les croyances des autres. Il a développé une méthodologie pour soutenir les futurs chercheurs dans la validation d'hypothèses liées aux préférences sur les croyances et les intentions. Le modèle a permis de décrire le concept des préférences sur les croyances, facilitant la prédication du comportement dans des situations simulées. Cela constitue une amélioration par rapport aux modèles actuels qui reposent sur des hypothèses plus fluides sur le comportement des gens. Les tests réalisés à l'aide du nouveau modèle ont également révélé une forte tendance chez les gens à agir sur leurs hypothèses concernant les croyances des autres acteurs. Ces résultats ont été obtenus à l'aide de la théorie du jeu, permettant aux scientifiques sociaux et aux décideurs de mieux prédire certains types de comportement économique et de mieux articuler des politiques qui soutiennent l'économie. Des exemples où le modèle pouvait être utilisé incluent la conception de meilleurs contrats industriels, la compréhension des interactions entre les partis politiques et l'amélioration de la coopération volontaire. Cela peut également être utilisé pour soutenir les économies en développement où les transactions économiques sont largement influencées par des relations sociétales traditionnelles au lieu du marché libre. Grâce à ce modèle, l'économie comportementale et les interactions économiques émotionnelles seront plus faciles à prédire et à gérer.
Mots‑clés
Économie comportementale, inquiétudes distributives, préférences sur les croyances, préférences sociales