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Aider les médecins à traiter le cancer colorectal avancé

Pourquoi certains patients atteints d’un cancer colorectal métastatique (CCRm) non résécable répondent-ils au traitement et d’autres non? Le projet REVERT entend améliorer la thérapie ciblée pour les patients atteints de CCRm en combinant la médecine prédictive et l’IA.

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Le projet REVERT, financé par l’UE, a développé un système d’aide à la décision (DSS pour decision support system) basé sur l’IA pour aider les cliniciens à identifier la combinaison idoine de traitements pour les patients atteints de CCRm. Le DSS est actuellement testé dans le cadre d’une étude clinique menée dans six unités d’oncologie médicale de trois pays européens. Selon le système européen d’information sur le cancer, le cancer colorectal est le troisième cancer le plus diagnostiqué chez les hommes (après les cancers de la prostate et de la trachée, des bronches et du poumon) et le deuxième cancer le plus diagnostiqué chez les femmes (après le cancer du sein), représentant 13 % de tous les nouveaux diagnostics de cancer dans l’UE en 2022. Il est également la deuxième cause de décès liés au cancer chez l’homme (après le cancer du poumon) et la troisième chez la femme (après le cancer du sein et le cancer du poumon), responsable de 12,3 % des décès liés au cancer dans l’UE cette année-là. Lorsque le cancer colorectal forme des métastases, les cellules cancéreuses du côlon ou du rectum se propagent à d’autres parties du corps, telles que le foie, les poumons ou les ganglions lymphatiques. Dans certains cas, les patients atteints de CCRm peuvent subir une résection curative, c’est-à-dire une intervention chirurgicale visant à retirer tous les tissus malins. Cependant, le pronostic du CCRm est généralement pessimiste et le traitement est en grande partie de nature palliative, dans la mesure où la grande majorité des patients souffrent d’un CCRm non résécable et moins de 20 % d’entre eux survivent au-delà de 5 ans en Europe.

Un système d’aide à la décision clinique

Pour créer un DSS qui puisse aider les cliniciens à identifier les combinaisons de traitements les plus appropriées pour les patients atteints d’un CCRm non résécable, REVERT a recueilli des données sur le cancer colorectal à partir d’un large éventail de sources, dont des bases de données cliniques, les ensembles de données de la UK Biobank et des données du monde réel. En adoptant une approche de médecine personnalisée, l’équipe du projet a développé un modèle amélioré innovant de thérapie combinatoire qui identifie l’intervention thérapeutique la plus rentable et la plus efficace pour les patients atteints de CCRm non résécable. Le regroupement de la base de données REVERT, hébergée sur Amazon Web Services, était une condition préalable au développement d’un DSS permettant de déterminer l’option de traitement optimale pour chaque patient, qui est maintenant testé dans le cadre d’un essai clinique impliquant des patients atteints de CCRm non résécable», rapporte un article publié sur «Open Access Government». L’essai clinique se déroule dans six unités d’oncologie médicale en Espagne, en Italie et en Roumanie. Selon le coordinateur de l’essai clinique, le professeur Mario Roselli, de l’hôpital universitaire Tor Vergata, partenaire du projet REVERT, en Italie, l’étude clinique vise à améliorer le traitement individualisé des patients atteints de CCRm non résécable en déterminant au cas par cas l’option thérapeutique la plus efficace. «Outre le DSS conçu pour l’essai clinique, l’algorithme génétique 7 basé sur l’AA, qui consiste en des profils de mutation de sept gènes (KRAS, BRAF, ERBB2, MAP2K1, TSC2, TP53 et APC) a montré une précision statistiquement appréciable en tant que classificateur pour distinguer les patients qui ont répondu à la chimiothérapie de première ligne de ceux qui n’y ont pas répondu», rapporte l’article. «D’autres études portent actuellement sur le séquençage de l’ADN et de l’ARN de nouvelle génération, utilisé pour effectuer des analyses de sensibilité aux médicaments et identifier de nouveaux médicaments potentiels afin d’améliorer les modèles prédictifs en vue d’un traitement sur mesure du cancer du col de l’utérus.» REVERT (taRgeted thErapy for adVanced colorEctal canceR paTients) prend fin en décembre 2024. Pour plus d’informations, veuillez consulter: site web du projet REVERT

Mots‑clés

REVERT, cancer, non résécable, cancer colorectal, CCRm, patient

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