Industrie de la chaussure européenne – sur l'offensive et en ordre de marche
Les problèmes inhérents à la méthode conventionnelle qui consiste à fixer les semelles directement à la partie supérieure (empeigne) de la chaussure peuvent coûter aux fabricants jusqu'à 1% de leur chiffre d'affaires. Le procédé actuel peut également présenter de sérieux risques pour la santé et la sécurité des ouvriers. Aussi, une nouvelle technique de fixation des semelles a été développée pour réduire les coûts de fabrication et améliorer les conditions de travail. Le projet IRIST («Improving roughing with integrated sensor technology») a été financé par le programme Growth de la CE. Le projet a développé de nouveaux procédés de traitement du cuir et de matériaux synthétiques, permettant d'améliorer la surface pour la fixation des semelles, tant pour des chaussures collées avec un adhésif que pour celles moulées par injection directe. On peut espérer que le travail mis en place par le projet IRIST aidera les PME européennes à économiser 125 millions d'euros par an. Les chercheurs de l'université de Newcastle ont conçu un système automatisé permettant de «carder» la partie supérieure de la chaussure par abrasion à jet d'air. L'équipe britannique a utilisé un simple masque pour définir précisément le contour de la zone à carder, bien que cette méthode soit susceptible de ramollir le cuir. D'autres essais expérimentaux ont prouvé que le masque devait être en contact avec le cuir afin de garantir les meilleurs résultats possibles. De petites quantités de poussières et de particules abrasives sur la partie supérieure de la chaussure pouvaient endommager et modifier l'apparence du cuir. Les chercheurs du projet ont analysé plusieurs masques pour protéger les parties supérieures d'un cardage excessif. Le projet consistant en un disque satellite qui suit le contour de la chaussure a été sélectionné. Les résultats des tests ont été très encourageants car ils ont montré une différence flagrante entre la partie traitée et l'autre partie qui ne montre aucun signe d'usure. L'amélioration du procédé de traitement de la surface du cuir et des matériaux synthétiques aidera l'industrie de la chaussure à fabriquer un meilleur produit, à réduire les pertes et à assurer des conditions de travail plus saines. Les clients pourront alors bénéficier de chaussures de meilleure qualité, moins chères, tout en apportant un soutien dynamique aux fabricants européens.
