Mettre des bâtons dans les roues...du diabète
Le diabète de type 1 (DT1) se développe lorsque des lymphocytes T autoréactifs détruisent les tissus producteurs d'insuline ce qui mène à une pénurie d'insuline. Le projet CD49D IN DIABETES («Role of the alpha4 integrin (CD49d) in type-1 diabetes mellitus prevention and treatment») vise à découvrir un moyen de protéger ou même de régénérer la masse cellulaire d'îlots lors du premier diagnostic de DT1. Ceci aiderait à réduire la sévérité de la DT1 ou à le soigner et réduire les taux de morbidité et de mortalité. Pour tester cette hypothèse, les chercheurs travaillent sur CD49d, un récepteur dominant pour les lymphocytes inflammatoires. Une protéine de surface est impliquée dans la liaison cellulaire dans le processus d'adhésion cellulaire. Les partenaires du projet pensent qu'en bloquant l'adhésion de l'intégrine alpha-4 dans l'état prédiabétique ou au début du diabète, le mouvement continu des lymphocytes T autoréactives vers le tissu pancréatique enflammé peut être bloqué. Cette approche semble avoir des résultats thérapeutiques dans diverses conditions inflammatoires, dont les maladies auto-immunes. CD49D IN DIABETES suggère que cette action pourrait protéger les cellules productrices d'insuline restantes et pourrait même prévenir ou retarder l'apparition de DT1 si elle est menée avant le déclenchement du diabète (prévention secondaire). Cette hypothèse est actuellement testée sur un modèle murin génétique à l'aide d'une souche diabétique non obèse (DNO). L'objectif est de tester le potentiel en tant que traitement pour des patients chez qui l'on vient de diagnostiquer un diabète. Trois souches de souris ont été reproduites jusqu'à la huitième, voire neuvième génération. Les chercheurs testent régulièrement la susceptibilité des reproductions de DNO au diabète et espèrent qu'en atteignant la 10e génération ils obtiendront une souris DNO «pure». Elles pourront ensuite être utilisées en tant que bases pour des études prévues pour le second ou troisième trimestre 2011.