Survie et mort cellulaire, le modèle de la levure
La plupart d'entre nous ont déjà entendu parler des effets bénéfiques pour la santé que nous offrent les régimes nutritionnels riches en antioxydants comme la vitamine C et la vitamine et E ou riches en bêta-carotènes. Ces antioxydants éliminent les molécules oxydantes et les radicaux libres produits naturellement par notre organisme, introduits par ingestion de toxines comme la fumée de tabac ou générés par la lumière ultra-violette (UV). Le stress oxydatif induit par une concentration élevée de ces espèces réactives de l’oxygène (ROS) peut modifier le cycle cellulaire et altérer l'ADN de nos cellules. IL a également été associé à toute une série de processus pathologiques ainsi qu'à celui du vieillissement. Grâce au financement par l'UE du projet Oxicellcycle, des chercheurs européens ont pu étudier le lien entre le stress oxydatif et la régulation du cycle cellulaire. Ils ont choisi pour modèle de cellule unique la très simple et pourtant très utile levure à fission. La levure à fission se caractérise par des mécanismes de division et de réplication cellulaire fort similaires à ceux des organismes multicellulaires. Les chercheurs se sont plus particulièrement intéressés aux mécanismes d'isolement reproductif (barrière biologique empêchant deux individus d'espèces différentes de générer une descendance) entre différentes formes d'une levure à fission bien spécifique, Schizosaccharomyces pombe (S. pombe). Ils ont utilisé le large éventail des techniques de la biologie moléculaire pour évaluer les effets du génome sur la survie des spores. Leurs premières études ont déjà identifié des différences génétiques parmi les souches relativement éloignées de S. pombe qui pourraient à terme, expliquer la fonction de certains gènes du cycle cellulaire et leur implication dans la survie des cellules.