Une nouvelle ère pour le séquençage ADN
Depuis l'achèvement du projet Human Genome qui a vu le premier séquençage complet du génome humain, les progrès techniques ont permis de réduire significativement le coût et les délais nécessaires au séquençage de l'ADN. Cette technique reste néanmoins extrêmement chère, en partie à cause de la configuration des machines. L'objectif principal du projet Digital Sequencing («Massive digital sequencing by binary DNA») financé par l'UE est de développer une plateforme technologique capable de réaliser un séquençage de très haut débit. Les partenaires du consortium se sont appuyés sur la technologie du disque optique (utilisée dans les DVD) et sur l'informatique pour générer le premier séquenceur digital. Ils ont développé une nouvelle technologie de préparation des échantillons qui convertit l'ADN en grandes molécules synthétiques possédant des caractéristiques numériques (0, 1) qu'ils ont appelé des marqueurs binaires. Ceux-ci sont ensuite formulés en de longues lectures d'ADN virtuels pour correspondre à la taille en bits nécessaire qui puisse être lue par un lecteur de disque optique. Le consortium a réussi à transférer l'ADN sur des points nanométriques en utilisant la technique de nano-impression par induction laser (LIT, pour laser induced transfer). Un lecteur prototype rapide de laboratoire a ensuite été utilisé pour obtenir le format binaire des séquences d'ADN. Même si actuellement, l'analyse ADN est principalement utilisée pour la recherche par les entreprises développant des médicaments ou des tests diagnostic, cet état de choses devrait changer après la chute des coûts de séquençage. Les partenaires du projet espèrent que la mise en place du séquenceur numérique élargira les possibilités d'applications du séquençage à des domaines aussi divers que la santé, l'agriculture ou la médecine légale.
