Une étude sur les allergies au poisson
Un nombre de régulations de sécurité alimentaire ont été mises en application par l'UE pour garantir la sécurité des consommateurs des effets des allergies alimentaires (Directive 2007/68/CE). De plus, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a reconnu l'importance de développer de nouvelles techniques pour la détection, le suivi et le contrôle du problème. L'UE a ainsi lancé le projet FISH ALLERGOMICS (Proteomics and systems biology of fish allergy). Le projet impliquait trois volets: le contrôle de la sécurité alimentaire, l'immunothérapie et les modèles informatiques de l'allergie au poisson. Le premier objectif était une analyse approfondie en utilisant une analyse de protéines (protéomique) de tous les allergènes dérivés de poissons et Anisakis (un type de nématode parasite qui vit dans le poisson). Plusieurs marqueurs peptidiques ont été identifiés à partir de l'allergène de poisson Parvalbumine (PRVB) et de l'allergène Ani s9 appartenant à Anisakis. Ils étaient utilisés pour surveiller la présence ou l'absence de ces types d'allergènes dans les produits alimentaires de poissons et de fruits de mer. L'application de cette stratégie de protéomique ciblée et rapide pour le contrôle de qualité des aliments s'est avérée être une méthode importante pour les autorités de contrôle et l'industrie alimentaire pour garantir la sécurité des consommateurs. La seconde partie du projet impliquait l'établissement des principaux allergènes de poissons en utilisant une approche de peptidomique et de spectrométrie de masse de novo. Ces informations seront utilisées pour l'industrie pharmaceutique et les organisations de soins de santé, offrant des informations sur la conception de nouveaux vaccins peptidiques de synthèse. Le troisième volet du projet impliquait de mener des études de phosphoprotéomique à plusieurs moments de l'activation d'antigènes pour mieux comprendre la voie de signalisation des lymphocytes T pour l'allergie au poisson. Le résultat était la création d'une carte holistique de signalisation de lymphocytes T, qui pourrait contribuer à l'identification de nouveaux médicaments ou thérapies pour combattre l'allergie au poisson.