À la poursuite de la composante générique d'une maladie auto-immune
Des études d'association à l'échelle du génome avaient déjà identifié les coupables génétiques de l'arthrite rhumatoïde et de la maladie de Crohn. Cependant, la poursuite des études avait été contrariée par le fait que ces allèles à risque sont associés à des parties non codantes du génome. Le projet CHIP SEQ RA CD (Identification of regulator variants in rheumatoid arthritis and Crohn's disease) a basé ses travaux sur des marques épigénétiques de la chromatine. Les chercheurs ont trié la centaine de modifications possibles d'histones, susceptibles de fournir des informations redondantes, pour sélectionner les marques de la chromatine les plus significatives. Ils ont caractérisé les marques les plus pertinentes, et aussi identifié les types critiques de cellules où pourraient être étudiés les gènes touchés par ces allèles à risque. La détermination des marques les plus pertinentes a permis de suivre la spécificité cellulaire en cause. L'étape suivante du projet a été d'identifier au niveau du tissu et du gène les éléments régulateurs influencés par les allèles à risque. L'équipe a éclairci le rôle des allèles à risque pour des maladies complexes probablement parmi les plus graves en Europe. Cette nouvelle approche a ciblé l'arthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn, la maladie de Parkinson et le diabète de type 2. Les travaux ont été largement diffusés dans des revues à comité de lecture et lors de conférences, et le code source développé a été distribué. Les travaux du projet ont généré une solide base de connaissances pour découvrir de nouvelles cascades moléculaires sous-jacentes à ces maladies complexes. Cette base soutiendra la découverte de nouveaux gènes pour ces maladies, et facilitera la mise au point de médicaments ciblés.
Mots‑clés
Maladie auto-immune, arthrite rhumatoïde, maladie de Crohn, marques de la chromatine, histone, médicaments ciblés