La dégénérescence des disques vertébraux sous le microscope
Ce phénomène peut conduire à des situations qui s'accompagnent souvent d'une très lourde charge financière et clinique. Et en l'absence d'un critère indiscutable de diagnostic, on ne peut entreprendre les traitements ciblés ni les mesures de prévention. Le projet GENODISC a cherché à mettre au point de nouveaux biomarqueurs et diagnostics. Son but était d'étudier les relations entre le mal de dos et la dégénérescence des disques chez des patients présentant des maladies associées à cette dégénérescence, plutôt que sur l'ensemble de la population. Des membres de l'équipe ont amélioré le phénotypage des affections associées à un mal de dos grave. Ceci améliorera les traitements et la compréhension de la dégénérescence, et facilitera la conception de mesures préventives et l'étude des possibilités de réparation. Les cliniciens impliqués dans le projet venaient de cinq grands centres spécialistes de la colonne vertébrale, situés dans différents États de l'UE. Ils ont défini les phénotypes cliniques majeurs et caractérisé les phénotypes cliniques de 2573 patients souffrant de mal de dos chronique. Les informations recueillies ont été chargées dans une base de données centralisée, disponible pour des études d'association. Les chercheurs ont également collecté l'ADN de tous les patients, et identifié de nouveaux gènes associés aux hernies discales. Les travaux dans d'autres domaines ont apporté des connaissances utiles pour proposer des mesures préventives. Par exemple, les données relatives aux macromolécules de structure ont informé sur la stabilité de la matrice (par rapport aux effets de la dégénérescence): elle représente un facteur essentiel pour les stratégies de réparation des tissus. Le projet a aussi conçu un programme d'exercice destiné aux jeunes et destiné à la prévention précoce des maladies de dégénérescence de la colonne vertébrale. En matière de réparation, les scientifiques ont développé un modèle informatique capable de prédire la variation dans le temps de la concentration des antibiotiques dans le disque (pour lutter contre les infections). En effet, l'efficacité du traitement et de la prévention exige de maintenir la concentration des médicaments au-dessus d'un seuil critique. Les travaux et les résultats de GENODISC ont contribué à éclaircir les phénotypes du mal de dos et à améliorer le diagnostic. Ils auront des conséquences notables sur les recherches futures en matière de thérapie cellulaire, de techniques appropriées d'imagerie, de nouvelles approches biomécaniques pour stabiliser les disques endommagés, et de compréhension des voies de la dégénérescence. Les résultats de GENODISC seront diffusés via des présentations et des publications officielles ciblant les scientifiques. Par ailleurs, les patients ont été informés via des affiches dans les hôpitaux, des dépliants et des ateliers de communication d'informations sur le mal de dos, alors que le public a été ciblé par des ateliers, des articles de journaux et des conférences dans les écoles. Le site web du projet présente davantage d'informations.
