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Signalling in life cycle stages of malaria parasites

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L'Europe se joint à l'Inde dans la lutte contre le paludisme

Des chercheurs européens et indiens se sont associés pour étudier les voies de signalisation nécessaires à la survie et la transmission du parasite responsable du paludisme (Plasmodium falciparum). Certaines des molécules détectées pourraient potentiellement servir de cibles futures pour l'intervention thérapeutique.

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Le paludisme reste un problème de santé majeur dans les pays en développement, et rien qu'en Inde, plus de 70 millions de cas cliniques par an sont signalés. Compte tenu de l'émergence d'une résistance du parasite du paludisme aux mesures de contrôle existantes, il convient de développer rapidement de nouvelles stratégies. Cela implique de bien comprendre la biologie et le cycle de vie du parasite. Le projet financé par l'UE intitulé MALSIG a été lancé en vue de caractériser les composantes moléculaires des voies de signalisation impliquées dans le cycle de vie des parasites du paludisme. À cette fin, le consortium s'est concentré sur trois étapes du cycle de vie du parasite, à savoir l'étape de l'invasion des érythrocytes (les globules rouges), le développement sexuel et l'infection des hépatocytes (les cellules hépatiques). Des informations détaillées sont disponibles sur le site Internet du projet. Les résultats du projet jettent un nouveau jour sur l'importance des divers messagers secondaires (le calcium, l'AMPc et la phospholipase C) et des protéines kinases (CDPK5 et PKG) dans la phase d'invasion érythrocytaire. L'emplacement subcellulaire et l'assemblage du complexe moteur du parasite ont également été délimités, fournissant ainsi des informations détaillées sur son développement. Outre l'identification d'une voie de signalisation des érythrocytes hôtes et de plusieurs protéines kinases essentielles à la survie du parasite, un outil de transfection évolutive a été mis au point afin de tester l'efficacité du médicament. Grâce à la technique de génétique inverse et des lignées d'inactivation, le consortium a tenté d'élucider les composantes de signalisation, les molécules effectrices et les processus spécifiques à l'étape impliqués dans le développement sexuel du parasite. La protéine kinase Calcium dépendante 1 (CDPK1) dans P. falciparum s'est révélée être indispensable pendant les étapes sexuelles de son cycle de vie. L'effecteur alvéoline IMC1h était nécessaire pour assurer le comportement normal de la motilité et pour accéder à la circulation sanguine. Les recherches menées dans le cadre du projet MALSIG ont révélé que les globules rouges infectés sont davantage ceux déformables que ceux immatures, et cela pourrait avoir un impact important sur le développement des gamétocytes P. falciparum chez l'hôte. Différentes souches de parasites transgéniques ont été générées par les chercheurs pour l'analyse moléculaire de l'interaction cellule hôte/parasite pendant la phase d'infection hépatique du parasite. Ceci leur a permis de déterminer la fonction des protéines parasitaires et leur localisation à différentes étapes de l'invasion et de l'infection hépatiques. Un nouveau rôle a été identifié pour le messager phosphatidylinositol-3-kinase (PI3K) dans la digestion de l'hémoglobine et l'acquisition d'acides aminés essentiels par P. falciparum. Les résultats du projet MALSIG ont mis en avant une série de molécules de signalisation, de trafic, de motilité et transporteur qui sont essentielles aux étapes spécifiques du cycle de vie du parasite du paludisme. Ces molécules représentent de nouvelles cibles non conventionnelles qui pourront interférer avec la transmission du parasite.

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